• Vendredi après-midi, j'avais envie de voir une comédie distrayante et j'ai donc choisi 'Humpday', présentée comme telle. Je ne connaissais que le thème principal, c'est à dire l'histoire de deux potes hétéros qui s'engagent à coucher ensemble suite à un pari lâché lors d'une soirée arrosée. C'était plutôt sympa et original comme idée et prétexte à des délires à la 'American pie'. Et en fait, pas du tout ! J'ai été agréablement surpris car il ne s'agissait en aucun cas d'un humour loufoque et grivois. Il s'agit d'une comédie décalée dans la pure tradition du cinéma indépendant américain, un peu comme peut l'être 'Little Miss Sunshine'. Ces deux mecs sont des personnages bel et bien ancrés dans la réalité qui tentent de garder le cap par fierté et de surmonter leurs réticences malgré leur évidente largesse d'esprit. Pas si facile. Vont-ils y arriver ? C'est à la fois drôle et émouvant. J'ai beaucoup aimé les scènes de tête-à-tête que l'un deux a avec sa femme et la longue scène finale en huis-clos, à mon avis plein de justesse. +++


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  • Pour avoir vu 'Les chansons d'amour' et 'La belle personne', j'ai eu envie de découvrir le dernier film de Christophe Honoré avec Chiara Mastroianni en produit d'appel. Chiara se débrouille plus que bien dans un rôle à sa mesure. Déjà, n'allez pas voir ce film pour son titre qui est absurde et sans rapport ... ou alors il va falloir qu'on m'explique ! Il nous raconte les  joies et surtout les soucis d'une famille lambda. Il n'y pas de réelle intrigue autre que, en histoire principale,  le mal-être de Léna qui étouffe dans cette vie qui lui semble absurde. Gravite autour d'elle sa famille pleine de bonnes intentions mais pas toujours hyper bien dans ses basquettes non plus : Marina Foïs (j'adore !), Marie-Christine Barrault (très juste), Julien Honoré (belle découverte qui aurait mérité voir son personnage développé davantage), Marcial Di Fonzo Bo (j'ai eu du mal avec lui et sa diction), Jean-Marc Barr et Fred Ulysse. Que dire sur ce film que j'ai aimé en partie, surtout le début qui avait souvent légèreté et ironie tragique ? D'autres moments m'ont gonflé, comme le passage du conte breton. Globalement, un film maîtrisé qui m'a laissé une impression mitigée. ++


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  • Une guerre sans merci a opposé les hommes aux machines. Le monde n'est maintenant que ruines. Seules survivent neuf petites créatures robotisées qui ont été créées par un savant pour sauver l'humanité. Menées par l'audacieux Numéro 9, le dernier né, ils vont tenter de combattre la dernière grosse machine survivante. Ce film d'animation est époustouflant visuellement parlant. C'est fantastiquement bien fait et il y a quelques bonnes idées, comme justement cette petite troupe de personnages au look fragile de poupées de chiffons qui a vraiment une âme. Ils sont attachants et émouvants. A part ça, j'ai trouvé le scénario moyennement original. Le combat hommes-machines, dérive d'un dictateur fasciste, est du déjà vu. Cela reste distrayant et surtout c'est à voir pour la qualité de l'animation. ++


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  • Boucher, mari, père de famille et membre respecté d'une communauté ultra-orthodoxe de Jérusalem, Aaron tombe sous le charme d'Ezri, un jeune étudiant qui l'aide dans sa boutique. S'ensuit une histoire de désir (peut-être plus que d'amour, que l'on ressent peu) entre ces deux hommes immergés dans cette communauté pétrie de principes moraux et religieux et surtout (ce qui me choque encore plus) à l'affut de tout scandale. Que va faire Aaron face aux pressions de son entourage ? 'Tu n'aimeras point', titre français ('Eyes wide open' en titre original) sied parfaitement à ce film sobre, sombre et dur tant il sonne comme un commandement de vivre à l'inverse de que l'on est. Certes, il trompe sa femme mais on arrive pas à lui en vouloir tant il est prisonnier de ce carcan communautaire qui nous semble, à nous, intolérable. J'ai beaucoup aimé ce film aux nombreuses scènes pleines de silences, attitudes et regards qui en disent long, comme celles entre Aaron et son épouse pour laquelle il a une réelle affection. +++


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  • Hier soir, j'ai assisté à l'avant-première de 'Les regrets' en présence de l'équipe du film. Sur le papier, ce film applique la recette qui me convient tout à fait pour passer un beau moment d'émotion. Un homme et une femme voient leur sentiments l'un pour l'autre ressurgir à l'improviste au hasard d'une rencontre, 15 ans après leur histoire cassée en plein vol. Les acteurs n'ont rien à se reprocher car Valeria Bruni-Tedeschi et Yvan Attal font très bien leur boulot ; mais l'alchimie ne se fait pas pour une raison qui m'échappe. Je n'y ai pas vraiment cru et je me suis pas mal ennuyé. Même si la tension monte crescendo, le film reste assez froid du début à la fin. L'émotion ne m'a pas pris à la gorge comme l'avait fait 'Partir' 10 jours plus tôt alors que ce film est un peu construit de la même manière. Pourtant j'ai plutôt aimé le parti pris assez vieillot, pas très clean, voire violent et glauque dans l'image, l'écriture des scènes, les costumes et les décors. Les maigres applaudissements à la fin m'ont semblé révélateur de l'avis général de la salle. Ca m'a fait mal au coeur pour le réalisateur présent. +


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