• Un vendredi de RTT, Didier et moi avons visité le musée national Eugène Delacroix. Appréçiant particulièrement, dans les grands musées, les peintures de l'auteur de 'La liberté guidant le peuple', cela faisait des années que je voulais y aller sans m'en donner jamais les moyens. Maintenant, c'est fait. Le musée occupe trois des pièces de son appartement, ainsi que son atelier, de la rue de Fürstenberg (Paris 6e) où il passa la fin de sa vie de 1857 à 1863. Il présente quelques oeuvres mineures, peintures, pastels, dessins, lithographies, mais aussi des lettres, divers objets et meubles ayant appartenu à l'artiste. C'est très agréable de flâner dans ce tout petit musée peu fréquenté, situé sur une placette calme et pleine de charme derrière l'église Saint Germain des Prés. On peut également rêvasser dans le petit jardin attenant, qui appartenait au peintre.
    En ce moment et jusqu'au 2 mars prochain, le musée abrite au milieu de sa collection permanente, l'exposition "Delacroix et la photographie". Parmi d'autres, des clichés de nus masculins et féminins, pris en 1854, sont exposés. Delacroix s'intéressait au daguerréotype, ne le considérant pas comme un rival de la peinture, le trouvant trop réaliste pour concurrencer son art. Il faisait photographier des modèles pour l'aider dans son travail de peintre. Quelques photographies de lui montre son côté peu amène (voir photo). Agréable après-midi. +++

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  • Maurice de Vlaminck (1876-1958) fut l'un des maîtres du fauvisme, courant de peinture qui connut son apogée dans les années 1905 à 1908 et qui se caractérisait par l'audace des couleurs abondantes, pures et vives au détriment du dessin lui-même. J'ai été beaucoup touché par les tableaux fauvistes de Vlaminck exposés au Palais du Luxembourg. Les paysages en extérieur, notamment du Val de Seine, m'ont ému par leur beauté simple et brute. Je trouve épatant que de larges aplats de couleurs immédiates qui semblent presque avoir été jetées au hasard sur la toile puissent faire un tel effet. Je n'ai jamais excessivement apprécié la peinture trop réaliste qui laisse moins de part à l'imagination. La deuxième partie de l'exposition présente quelques oeuvres de Vlaminck des années 1910 qui m'ont un peu moins plu. On sent qu'il a voulu donner une nouvelle orientation à son art en modérant sa palette. Les dernières toiles annoncent le cubisme. Très belle exposition. Mon regret est qu'on en apprenne assez peu sur le personnage lui-même, sur sa vie et sur son art après la deuxième guerre mondiale. Voir les impressions d'Emmanuel. ++++

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  • Jusqu'à aujourd'hui se tenait la grande exposition Marie-Antoinette à Paris. Il semble qu'elle ait eu du succès jusqu'au bout car vendredi il y avait beaucoup de monde au Grand Palais pour voir l'exposition dédiée à notre célébrissime reine morte sur l'échafaud. C'est objectivement une très belle expo très bien mise en valeur par des décors que j'ai interprétés comme reflétant le cadre de chaque étape de sa vie et donc probablement l'état d'esprit de Marie-Antoinette (sobre mais royal pour Schönbrunn, grandiose pour Versailles, champêtre pour le Trianon, sombre et blafard pour la fin de sa vie). Toutes sortes d'objets de grande valeur éclairant sa vie ou lui ayant appartenu sont exposés : peintures, sculptures, meubles, bijoux... Des explications et des citations sont aussi affichées à bon escient un peu partout. Pour ceux qui connaissent peu le personnage, c'est très intéressant de découvrir la réalité historique loin des stéréotypes véhiculés depuis plus de deux siècles. Personnellement, j'ai beaucoup apprécié les différents portraits et sculptures de la reine. Malgré les différences, on se fait une bonne idée de ce à quoi elle ressemblait. +++

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  • Une exposition gratuite à Paris, cela ne se refuse pas. Surtout un vendredi après-midi quand il n'y a pas trop de monde. Le centenaire de la commercialisation de l'autochrome, premier procédé industriel de photographie couleur inventé par les frères Lumière, est l'occasion pour la mairie de Paris de présenter l'exposition "Paris en couleurs", qui dévoile au public 300 photographies de la capitale prises entre 1907 et aujourd'hui. C'était extrêmement intéressant car je crois avoir très peu vu de photos en couleurs du Paris de la première moitié du 20ème siècle, le noir et blanc étant alors le procédé le plus courant. La couleur permet de mieux se projeter dans le Paris d'alors et donc de le comparer avec celui d'aujourd'hui. Ma nette première impression fut de constater que Paris n'a pas été bouleversé. Bien sûr, les vêtements des parisiens, les voitures et les enseignes n'ont rien à voir avec ceux de maintenant, mais les bâtiments et monuments ont assez peu changé, le baron haussmann étant déjà passé par là. A ce propos, j'ai trouvé dommage de ne pas voir plus de photos de gens et donc de scènes de vie. Mais il y en a bien-sûr. Deux photos m'ont marqué : Les parisiens se baignant dans la Seine et la rue de Rivoli arborant d'énormes drapeaux nazis. A noter, la présence de films courts de 1929 qui permettent de visualiser encore mieux l'ancien Paris. La dernière partie sur la période allant de la fin des années 60 jusqu'à aujourd'hui et faisant une large place aux regards portés sur Paris par des auteurs et artistes utilisant la couleur m'a beaucoup moins emballé. +++

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  • A sa demande, nous avons emmené Roxanne, ma nièce de 9 ans, au musée de l'Homme au Trocadéro. Sa maîtresse le lui avait conseillé, lui disant qu'elle y verrait Lucy, la fameuse australopithèque. J'étais personnellement très content d'admirer le squelette de notre ancêtre âgée de 3,2 millions d'années (cela donne le tournis). Elle vivait en Ethiopie et mesurait 1 mètre. Seulement 40% de ses ossements a pu être mis à jour. Autrement, je dois avouer que je n'ai pas été emballé par le musée car je m'attendais à y voir les galeries d'ethnologies (présentant les populations des cinq continents et leur modes de vie traditionnels) dont je me souvenais enfant quand j'étais venu avec mes propres parents. Elles n'y sont plus depuis que ses collections sont parties au musée du Quai Branly. Le lieu, visité un samedi après-midi, était quasiment vide de visiteurs. Nous n'avons pas réussi à nous intéresser complètement aux trois expositions permanentes ("Six milliards d'hommes", "La nuit des temps" et "Tous parents, tous différents") au visuel très vieillot. Le musée apparaissait vraiment en fin de cycle. Ce qui est le cas puisque des travaux vont commencer en 2008 pour un recentrage du musée sur "La présentation de l'humanité dans son ensemble". Pour cela, le musée va prendre un coup de jeune. Des travaux prévus pour 3 à 4 ans vont permettre de voir apparaître un atrium et la coupole de l'ancien palais de Chaillot caché jusque ici par un faux plafond. J'espère visiter bientôt le musée du Quai Branly. +

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