• Samedi soir, j'ai assisté avec quelques amis à l'un des deux concerts que Mylène Farmer a donné au Stade de France. Ce fut un moment exceptionnel du fait du cadre hors norme et du nombre de personnes ayant fait le déplacement. Environ 80 000 personnes se pressaient pour voir le méga-show de la chanteuse rouquine. Le stade était plein à craquer et on sentait le public heureux de cette rencontre. Comme nous ne sommes pas arrivés parmi les premiers, nous nous sommes retrouvés plutôt à l'arrière du stade mais en situation centrale pour bien voir la scène. Enfin ... façon de parler car nous ne l'avons pas trop vu, la scène ; elle était assez basse par rapport à la "canopée" du public. Il fallait que je me hisse sur la pointe des pieds pour la voir. Cela n'avait de toute façon pas trop d'intérêt compte tenu du fait qu'elle était trop éloignée pour vraiment voir quoi que ce soit. Les écrans géants (qui auraient même pu être plus grands) étaient là pour pallier ça.
    Le concert a commencé à 21h20 après une courte prestation de la troupe de danseurs brésilens 'Balé de Rua'. Il y a eu alors une montée en pression crescendo qui a duré un temps infini, avec notamment une version remixée techno de 'Sextonic'  et des jeux de lumières sur un écran rouge avec tête de mort. Le décor était planté. Mylène est enfin entrée en scène en sur-impression de son oeil projeté sur écran géant. Effet visuel très sympa. A commencé alors une première série de titres enlevés pour bien nous mettre dans l'ambiance : 'Paradis inanimé' (que je me faisais une joie de découvrir en intro sur scène et qui n'a pour moi pas assez pêté côté guitare éléctrique), 'L'âme-stram-gram' (J'étais ravi de retrouver ce titre dance à la célèbre choré), 'Je m'ennuie' (impression mitigée) 'Appelle mon numéro' (conforme à l'original), 'XXL' (un vrai bonheur avec un feu d'artifice en final), 'California' (une de mes chansons préférées omniprésentes dans ses tournées, reprise façon tournée '96) et 'Pourvu qu'elles soient douces' (yes!).
    Ensuite, a commencé son trip habituel de milieu de concert avec des titres doux et torturés : 'Point de suture' (imparable avec son ballet de corps argentés, même si j'aurais préféré 'Si j'avais au moins'), 'Nous souviendrons nous' (Quelle surprise de retrouver ce titre), 'Rêver' (que j'aime de moins en moins à  force de l'entendre systématiquement à ses concerts, mais qui a été un bel instant car c'est le moment où le stade avait décidé de lui souhaiter un joyeux anniversaire - d'ailleurs au milieu de la fosse, du fait de l'énormité du stade, le chant du public avait peu de cohérence), 'Laisse le vent emporter tout' (joli moment), 'Ainsi soit je' (j'ai adoré). Cette partie-là, elle l'a faite sur l'avancée de scène au centre du stade. Elle est arrivée d'en dessous dans un halo de lumière, accompagnée d'Yvan Cassar et de son piano. Elle en est repartie à pied par un ruban de scène. J'ai beaucoup aimé ce retour tout en grâce vers la scène principale. Ces cinq chansons tout en émotion au milieu du concert ont bouleversé les "vrais" fans de la chanteuse dans sa robe blanche à l'élégance angélique. Je suis personnellement plutôt revenu des moments (un peu trop systématiques) où elle pleure d'émotion en chantant, quitte à rater quelques phrases sur le chemin.
    Enfin, la dernière partie du concert a commencé. J'ai senti mon corps et mon esprit se libérer pour profiter à fond des sept dernières chansons : 'Libertine' (jouissive avec ses décors et costumes sur le thème des échecs), 'Sans contrefaçon' (façon rock, trop bon), 'L'instant X' (chanté à tue-tête par bibi), 'Fuck them all' (A fond dedans), 'Dégénération' (chanson dance super bien rendue), 'C'est dans l'air' (Un stade en furie) et enfin, après un rappel couru d'avance, tant elle ne pouvait partir sans chanter son plus grand tube, 'Désenchantée' (juste parfait).
    Le concert a duré, si j'ai bien compté, 2h10. Globalement je me suis senti gâté car, mis à part son dernier album, sa setlist privilégie, avec cinq titres, l'album 'Anamorphosée', son meilleur album selon moi. Pour avoir assisté aux trois avant-dernières tournées, Mylène Farmer a globalement fait un show musical plutôt sobre (tout est relatif, nous sommes d'accord). Il y a eu une entrée et une sortie de scène plus simples qu'à l'accoutumée, pas de décors massifs et mobiles, quelques chorégraphies un peu simples et ressorties des tiroirs, peu d'accessoires, juste un écran projetant souvent des images de squelettes et autres zombies écorchés, histoire de poser l'ambiance. De beaux tableaux tout de même, réhaussés par des costumes réussis. La reine Mylène avait une belle coiffure en forme de couronne. Pour le son, je l'ai trouvé très  bon par rapport à ce qu'on pouvait attendre d'un stade et de ce que j'ai pu lire sur le net. Pour les arrangements, ce n'est pas la moderne perfection de Madonna, mais ils sont efficaces farméremment parlant. La chanteuse a peu de voix et chante parfois faux mais on s'en fiche. On n'y va pas pour voir la Callas. Voilà, comme vous l'avez compris, malgré tous les défauts que j'ai pu énumérés, j'ai passé une soirée mémorable et je garde en tête le beau souvenir d'une grande fête partagée avec 80 000 autres personnes. +++


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  • Il y a tout juste 19 ans, à l'âge de 19 ans, j'ai vu mon tout premier concert. C'était celui de Madonna à Bercy pour son 'Blonde Ambition Tour', la veille des résultats du bac le 3 juillet 1990 (et oui, on se fait plus tout jeune Sourire). Jeudi soir, j'étais à nouveau au rendez-vous pour son unique date à Bercy à l'occasion de son 'Sticky & Sweet Tour' et elle ne m'a pas déçu, loin de là même ! J'ai adoré le concert de bout en bout. Il faut dire qu'elle y met le paquet. Pourtant, le show est plutôt sobre en accessoires : seule la grosse voiture blanche vintage au début du concert fait exception. La force du spectacle réside dans la présence d'écrans géants derrière la scène mais aussi un autre de forme circulaire qui monte et qui descend au dessus de l'avant-scène ronde. Ils diffusent des films de grande qualité qui posent l'atmosphère, voire l'histoire de chaque chanson. Madonna, elle, est pro jusqu'au bout des ongles bien-sûr. Elle a 50 ans mais danse, court partout et fait même de la corde à sauter comme si elle en avait 20 de moins. Pour la voix, elle est probablement aidée à certains moments par une bande son, mais on entend bien qu'elle chante sans play-back la plupart du temps, tout en dansant. Egale à elle-même, provocante, elle chauffe la salle avec des "On va tout niquer ce soir" ou des "Vive la France".
    1h45 de show total où s'enchaînent les chansons, anciennes et nouvelles, sur des tableaux différents, souvent séparés par des interludes filmés quand la star part se changer. Le début est très urbain avec notamment 'The beat goes on' (très bling bling), 'Human nature' (mettant en scène Britney sur écran) et 'Vogue' (version 2009 sur des samples de '4 minutes'). Puis c'est très coloré et eighties ('Holidays' et 'Into the groove' oblige). On a aussi droit à 'Dress you up' avec Madonna jouant de la guitare électrique, 'She's not me' où elle se moque de ses looks passés et 'Music' avec une chorégraphie très hip hop. Puis, une ambiance espagnole et tsigane se met en place ('La Isla Bonita' version tsigane très enlevée, c'est juste mortel !) avec aussi des moments plus intimistes et posés sur 'Miles away', 'The devil wouldn't recognize you' et 'You must love me' (B.O d'Evita). Sur cette dernière, elle nous démontre ses qualités vocales. Ces passages sont très agréables car ils semblent empreints d'une certaine spontanéité et légèreté dans un spectacle millimétré... Après un interlude politiquement engagé où apparaissent d'importantes personnalités de notre planète, dont le bon Obama et le méchant Ahmadinejad, commence alors la dernière partie où le paquet est mis pour nous faire danser : '4 minutes' avec des écrans mobiles qui nous restitue de façon inventive la présence de Justin Timberlake, 'Like a prayer' (voir vidéo ci-jointe) belle surprise pour laquelle mon corps s'est délié, 'Frozen', 'Ray of light' et le final, en forme de bonheur total sur 'Give it 2 me', ambiance boîte de nuit avec lasers. Voilà, c'était juste énorme Clin d'oeil. Juste une déception pour moi : l'absence du méga-tube 'Hung up'. Par contre, très sympa l'hommage à Michael Jackson au milieu du show (voir vidéo). ++++

     

     


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  • Séduit par son univers jazz manouche teinté de chanson, j'ai eu envie de découvrir le fils Dutronc tout près de chez moi au Bataclan. Comme on pouvait s'y attendre, le concert s'est révélé être beaucoup plus musical que chanté. Lui-même excellent guitariste reconnu par la profession, il s'est entouré de non moins excellents musiciens, au nombre de quatre, dont un violoniste exceptionnel qui nous fait un solo impressionnant vers la fin du concert (sur 'Veish a no drom'). Comme décor, un simple drap tendu où Thomas projette le contenu de sa valise (un photo de Django Reinhardt, son idole, des cartes postales désuètes, des objets incongrus comme une boule dans laquelle tourne une danseuse de flamenco, des petites voitures ou des animaux en plastique...). Avec ses amis, il s'amuse à faire des ombres chinoises comiques derrière ce drap. Comme on dit, le décor est planté pour un spectacle bourré d'humour. Celui-ci est en effet omniprésent, Thomas interprétant de petits sketchs autour de titres comme 'Des frites bordel' ou 'Nasdaq'. Il a un vrai talent pour cela, contrairement à son ami qui assurait la première partie.
    Comme je disais, le musicien l'emportait largement sur le chanteur. La musique omnipotente couvrait souvent sa voix sur "J'aime plus Paris', 'Jeune, je ne savais rien' ou encore 'Comme un manouche sans guitare' (voir vidéo). Mon amour pour la chanson française a été un peu frustré, mais à mon grand plaisir la qualité musicale était belle et bien présente pour mettre en valeur ses jolies chansons. Marie Modiano, son amie d'enfance, est venue l'accompagner sur leur duo 'Solitaire'. La seule chose qui a fait que je n'ai pas complètement apprécié ce concert était la chaleur dans la salle. Nous étions pourtant bien installés au 1er rang du balcon (aussi bien qu'une salle parisienne qui privilégie le nombre à la qualité des places assises le permet). Après la dernière chanson, j'étais content de retrouver l'air frais de l'extérieur. ++


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  • Saule est un petit chanteur belge que je connais pour avoir acheté son premier album il y a quelques années. Mais petit est une façon de parler car c'est en fait un grand gaillard qui, à l'occasion de la sortie de son second album 'Western', fait une tournée. Il a donc posé ses valises quelques soirs aux Trois Baudets, salle récemment réouverte qui faisait les beaux jours de la chanson française dans les années soixante. Après une première partie assurée par Suarez, un jeune compatriote attachant, Saule et les Pleureurs (ses musiciens) sont arrivés pour nous faire un spectacle bien sympathique. La scène est minuscule surtout avec 6 musiciens, un nombre assez impressionnant d'instruments de musique et le chanteur. Il se mélangaient un peu les pinceaux entre chaque chanson. Dominique A, venu faire un duo, a eu du mal à entrer et sortir de scène :-) Je connais peu (voire souvent pas) le répertoire de Saule, donc c'est difficile d'apprécier un concert à sa juste valeur mais j'ai passé un très bon moment car il passe très aisément d'un univers à l'autre entre chaque chanson à l'autre avec toujours un trait d'humour. Une joyeuse bande ! ++


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  • J'ai été surpris, et plutôt agréablement, par le premier concert de Julien Doré dans cette salle mythique parisienne. Je ne m'attendais à rien en particulier mais, plus ou moins inconsciemment, quand même à revoir un peu du gagnant de la Nouvelle Star, arrangeur tordu et déluré de vieux tubes passés. Je me suis rendu compte qu'il est clair et net qu'il veut s'en démarquer. Il fait passer le message au public en commençant trois chansons connues pour les délaisser quelques secondes plus tard. A l'image d'un 'Moi Lolita' façon rock'n roll, devenue simple prélude à une autre chanson. Il est maintenant devenu le chanteur charismatique de 'Julien Doré and the Bash', un groupe qui envoie du lourd. Sa présence scénique est toujours là, incontestable, mais il reste globalement plutôt sobre quand il chante. C'est surtout sa façon de communiquer avec son public entre les titres qui reste exhubérante. Un moment drôle fut celui quand une jeune fille, qu'il a choisie dans le public pour l'accompagner sur une chanson, le désarçonne presque en lui déboutonnant sa chemise.
    Il n'a qu'un seul album à son actif mais arrive à faire l'impasse sur certaines chansons de celui-ci (dont le regretté 'Soirées parisiennes') pour faire un tas de reprises pop-rock en anglais totalement en dehors de mes références musicales, mais qui m'ont beaucoup plu (Je me souviens de l'entraînante 'Play my country'). Il chante heureusement les excellents 'Les limites', 'First lady' et 'J'aime pas' et arrive même à faire des versions plus rock et plus emballantes des chansons comme 'Les bords de mer' ou 'Figures imposées'. Il finit le concert avec, entre autres, deux titres avec la jeune Mélanie Pain (sa première partie) dont leur tout nouveau duo très réussi 'Helsinki' (à écouter sur le myspace de Mélanie). Après une toute dernière chanson au bord de la scène et sans micro, le concert se termine. Il a tout de même duré deux heures. +++


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