J'ai passé une bien jolie soirée ce jeudi-là au Café de la Danse avec Coralie Clément. Après une première partie folk anglophone et agréable assurée par Joseph Léon, elle est arrivée sur scène toute timide et stressée. A l'aide d'une majorité de chansons de son dernier album en date 'Toystore', de seulement quelques unes des deux précédents (dont l'inoubliable 'L'ombre et la lumière' - voir la vidéo ci-après) et de deux reprises ('La ballade de Johnny Jane' et 'Le tourbillon de la vie'), elle a assuré un tour de chant tout en charme et finesse. On constate bien qu'elle n'est pas une bête de scène, ni même une musicienne ou encore une grande voix, mais elle sait interpréter, pleine de séduction et fraicheur, le répertoire écrit par son célèbre frère, Benjamin Biolay avec qui elle partage ce côté introverti, presque maladroit. Entre chansons pleines de peps, ballades intimistes et titres plus pop/rock, elle s'est pourtant vite libérée pour se faire plaisir et en donner au public. Seuls hics : Une tenue de scène moyenne (pantalon à la coupe particulière et chaussures tout droit sorties d'un film d'époque) et concert un poil court. +++ 

 

 

La saison des concerts de fin d'année est arrivée. Le premier pour moi a été celui de Dionysos avec mon amie Graziella le 3 novembre. Je l'ai suivie à ce concert avec curiosité car je connaissais peu le répertoire de Dionysos bien qu'au courant de l'ambiance survoltée de leurs prestations, due en grande partie à l'hyperactivité du leader Mathias Malzieu. Pour vraiment apprécier un concert, j'aime connaitre un minimum le répertoire donc j'ai acheté et écouté leurs deux derniers albums studio. J'ai découvert avec plaisir un univers particulier qu'on pourrait dire proche de celui de Tim Burton. Chaque chanson sort tout droit d'un conte.
Dès la première chanson, le public du Zénith était chaud bouillant, heureux de retrouver un Mathias Malzieu bondissant dans tous les coins. Sur des arrangements que je qualifierais d'électriques, oniriques et épiques et qui sont la signature très caractéristique de Dionysos, il a fait le show seul avec son groupe ou accompagné de l'un des invités de leur dernier disque. Sur une scène pleine d'horloges et d'images animées, 'La mécanique du coeur' nous était contée. Se sont succédés Arthur H (qui a eu le privilège de l'accompagner dans un slam, c'est à dire de se faire porter par la foule), Rossi de Palma (interprète avec Babet de 'Cunnilingus mon amour' !!), Grand Corps Malade (un méchant ovationné), Eric Cantona et surtout Olivia Ruiz qui est venue chanter 4 ou 5 chansons avec son compagnon dans la vie (Mathias pour ceux qui ne le savent pas). Ces deux-là s'accordent parfaitement sur scène, leur superbe énergie faisant plaisir à voir (voir clip 'Tais-toi mon coeur' ci-après). En marge de 'La mécanique du coeur', le groupe a interprété, pour le plaisir de chacun, quelques tubes plus anciens comme 'Song for Jedi' ou 'La métamorphose de Mister Chat'. Enfin, il a logiquement traversé la salle porté par son public sur fonds de guitare électrique ('Giant Jack's theme') avant de terminer par une petite chanson a capella. Peut-être n'ai-je pas adoré, au sens propre du terme, le concert comme je pourrais en adorer un de Cali ou de Camille car c'est peut-être trop rock pour moi mais je suis sorti enthousiasmé et prêt à récidiver un de ces jours. +++

 

Avec Marielle et Emmanuel, j'ai récemment assisté, au Pestacle Bar (22 rue au Maire Paris 3e), à un concert gratuit de Marion Koen, une amie de mon ami Emmanuel. Accompagnée d'un pianiste et d'un contrebassiste très doués, elle a interprété de sa belle voix profonde dont elle sait se servir, des chansons jazzy. Compte tenu de mes goûts, j'ai particulièrement aimé les quelques titres français qu'elle a chantés (dont "C'est si bon" et une composition à elle). Elle a également joué du saxophone. Très sympa ! Voir les impressions d'Emmanuel. +++

Séveryn et Frank nous ont fait un très beau cadeau d'anniversaire à Didier et à moi. Ils nous ont invité à les accompagner voir Christophe Willem à la Cigale samedi dernier. Moyennement fan de son album malgré la présence de quelques perles, mais pour l'avoir vu en duo avec Zazie au concert de celle-ci, je m'attendais au meilleur, de par le côté festif de sa musique et de par le talent de sa voix. Ce fut le cas. Les ré-arrangements de ses chansons étaient au poil dans le genre disco-électro "on s'éclate en boîte". On a eu même droit à 2 chansons dans 2 versions différentes chacune ("Double je" et "Safe text"). Le personnage lui-même inspire spontanément la sympathie. Il était, il me semble, en excellente forme, parfaitement à l'aise et carrément d'humeur badine. Entre autres, il a fait une imitation sommaire de Muriel Robin, est allé embrasser le public dans la fosse et est même monté sur les fauteuils du balcon pour mettre le feu. La dernière partie fut une sorte de lent strip-tease pour finir juste en boxer blanc, bottines et chapeau sur "Kiss the bride" version Kylie Minogue, la chanson préférée de Didier sur l'album. +++

Avec ma copine Graziella, j'ai revu avec très grand plaisir l'archi-talentueuse Camille en concert. Ayant largement vu sa tournée précédente (3 fois) que j'avais tout simplement adorée, je me suis fait une joie de découvrir ses nouvelles chansons en live à la Cigale. Je n'ai pas été déçu. Toute d'orange vêtue, elle nous a livré une prestation habitée pleine de drôlerie et de concentration. Entourée de quelques choristes/musiciens, dont deux human beat boxes qui savaient y faire, elle habille ses chansons des modulations de sa voix et de sa gestuelle particulière. Elle nous a même offert quelques vocalises impressionnantes sur certaines chansons qui s'y prêtent (dont la géniale "Money note"). A part quelques chansons douces au piano (dont l'émouvante "Là où je suis née") et le final a capella sur "Paris", elle nous a fait dansé et battre des mains, avec jubilation pour ma part, entre chanson française, hip hop vocal et gospel. Bravo entre autres pour "Ma douleur", "Baby carni bird", et "Home is when it hurts". Vivement le Zénith en septembre ;-) ++++