• En surfant sur internet, je suis tombé sous le charme de la chanson 'Des ballons rouges' (voir clip ci-après) de Guillaume Cantillon, chanteur du groupe Kaolin qui se lance dans une carrière solo. Cela m'a suffit pour tenter l'achat de son album du même nom. Je ne regrette pas mon achat. C'est, il me semble, un album très personnel aux paroles ciselées pleines de nostalgie sur le thème de l'enfance heureuse mais passée ('On aimerait bien', 'Etre un héros', 'C'était vachement bien!') et sur celui de l'amour qui arrive enfin ('Des ballons rouges'), qui dure ('On a tout réussi') ou celui gâché ('Hôtel Mirador', 'Non, non, non'). C'est un disque plutôt acoustique entre guitare sèche et percussions. Malgré sa nostalgie, Cantillon propose des airs entraînants qui donnent envie de sourire et d'être heureux. +++


    votre commentaire
  • Malgré sa déjà longue carrière, Thomas Fersen est un chanteur que j'ai découvert qu'assez récemment, finalement, avec l'album "Pavillon des fous" et surtout son "best of de poche" au ukulélé. Le petit dernier "Trois petits tours" est dans la lignée de ses albums précédents. Pour moi, c'est pour le mieux car ça m'aurait embêté qu'il se mette à slammer pour se renouveler. Il est déjà très original le Thomas avec sa patte décalée et son univers intemporel rempli d'objets, de bêtes et d'humains bizarres. Cette fois-ci, le thème pas mal présent dans les 11 chansons de l'album est ... sa valise (alias Germaine), et donc le voyage. Je ne vais pas décortiquer les textes pointus pour les comparer avec l'ensemble de son oeuvre car je ne la connais pas assez, mais c'est toujours un plaisir de découvrir des textes si peu conventionnels et tellement imagés. Je pense, pourtant, que ce n'est pas un album qu'on adore. Il est probablement un peu en dessous de ses prédécesseurs. Mais il s'écoute tout de même avec énormément de plaisir. La plupart des titres sont portés par son, désormais, inséparable ukulélé tandis que deux autres sortent du lot par leurs arrangements vigoureux : "Chocolat" à l'ambiance fête foraine que j'adore et la splendide "La malle" aux rythmes de danse de salon (ou quelque chose comme ça). Une attention particulière aussi à la jolie "Ce qu'il me dit". De toutes façons, comme d'hab, quand Thomas Fersen nous emmène en voyage, ça ne se refuse pas. +++

    Petit hommage sympathique à Monsieur Fersen de la part d'un internaute musicien :


    votre commentaire
  • "Point de suture" est le dernier album en date de la "Vilaine Fermière". C'est aussi son septième album studio de chansons nouvelles. D'un point de vue de fan, Mylène Farmer a toujours fait de très bons albums mais le dernier "Avant que l'ombre" avait un peu déçu. Il est vrai que je l'ai beaucoup moins écouté que ses prédécesseurs car il était plus sombre et plus "lounge" et donc moins accrocheur. C'était dur de passer après "Anamorphosée" et "Innamoramento". Sans être de leur trempe, le tout dernier en date revient donc aux bonnes vieilles valeurs farmériennes à base de bonne dance bien calibrée. La tracklist resserrée (10 titres contre 15 pour "Avant que l'ombre") est une bonne idée. Je préfère que 10 bonnes chansons ne soient pas polluées par 5 mollassonnes. 2 ballades de bonne facture et dans le plus pur style farmérien subsistent tout de même : "Point de suture" et "Si j'avais au moins...". Le reste est très dance, à part peut-être l'agréable duo avec Moby qui a une très belle voix. Le premier single "Dégénération" déconcertant au début par l'indigence des paroles, devient addictif à l'écoute. Avec quatre autres chansons électro-dance très sympas ("Je m'ennuie", "Réveiller le monde", "Sextonik" et "C'est dans l'air"), elle contribue à en faire un album festif. Sinon, il y a aussi "Appelle mon numéro", idéal et joyeux deuxième single (j'aime beaucoup les jolies allitérations dans le texte), et mon préféré "Paradis inanimé" aux arrangements presque rock qui me ramène à la belle époque d'"Anamorphosée" que j'ai beaucoup écouté. Malgré son nom et sa couverture hideuse, cet album est une bouffée d'air frais. +++

     


    votre commentaire
  • Je n'étais pas spécialement motivé pour acheter le premier album de Julien Doré malgré ses performances télévisuelles passées parfois bluffantes. J'ai finalement cédé aux sirènes, séduit par le single "Les limites", son clip délicieusement décalé et le bon bouche à oreille qui circulait sur l'album. Ma foi, l'ensemble est vraiment convaincant. Il aurait pu s'enfermer totalement dans son univers un peu déjanté mais pas du tout. A part "Dans tes rêves", drôle la première fois qu'on l'écoute mais inintéressante, "Les soirées parisiennes", très festive, et "SS in Uruguay", reprise de Gainsbourg, qui sont dans cette veine, la plupart des chansons sont plutôt du genre sérieuses et carrément convaincantes entre ballades ("Les bords de mer", "Los Angeles", "Acacia") et belles envolées pop ("Pudding morphina", "Piano Lys", "Bouche pute", "J'aime pas"). Mes titres préférés, chacun dans leur genre, sont "Pudding morphina", chanson envoûtante à la façon David Bowie, "First lady", très swing, et "De mots", le duo rock bastringue avec Arno. Bon album porté par une voix belle, grave et maniérée juste ce qu'il faut. +++

     


    2 commentaires
  • Après un étonnant disque western-country "De retour à la source"qu'on aime spontanément, elle a sorti, il y a peu, une nouvelle galette plus européenne. Ses nouvelles chansons marquent une évolution, il me semble, par rapport à celles des disques précédents. Isabelle Boulay pousse moins sa voix, la module plus à l'oreille de maintenant, la lassitude des chanteuses québécoises dite "à voix" étant passée par là en France. Les arrangements sont plus épurés laissant globalement une sensation de simplicité à l'oreille amatrice qui est la mienne. De jolies chansons composent donc cet album grâce à des chanteurs-auteurs-compositeurs comme Benjamin Biolay, Jean-Louis Murat, Julien Clerc, Maxime Leforestier, Jacques Veneruso et d'autres. Isabelle Boulay n'est qu'interprète mais j'admire se propension à choisir les meilleures des mélodies, même si les paroles ne suivent pas forcément. Quelques titres aux tendances country nous rappellent ses origines nord-américaines comme "Dieu des amours", "Où est ma vie" ou "Nos lendemains", d'autres plus classiques à l'image de la surprenante mais, somme toute, agréable reprise de "Coucouroucoucou paloma". J'ai un faible pour "N'aimer que t'aimer" aux sublimes arrangements tango, "Ne me dis pas qu'il faut sourire" et sa belle trompette, la touchante "Vouloir t'aimer" et la fédératrice "Ton histoire" qui rappelle ses albums précédents. J'aime moins "Juste une étoile" et "L'appuntamento", chansons plus plates à mon goût. C'est un bel album. J'ai clairement un faible pour cette interprète et sa couleur de voix. +++

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique