• "Comme un manouche sans guitare" est le premier album du sympathique Thomas Dutronc. Entre jazz manouche et ballades, c'est un rafraîchissement très agréable. Il contient 14 titres mais seules 8 sont chantées par Thomas, les autres sont des morceaux de jazz facilement accessibles pour les néophytes, ou encore des petites récréations tels le "Malus track" ou "Des frites bordel" que je ressens personnellement comme un hommage-parodie à l'humour pince sans rire de son père Jacques Dutronc et au "Message personnel" de sa mère Françoise Hardy. Les titres chantés sont bien-sûr ceux qui me plaisent le plus : les ballades ("Solitaires", "Viens dans mon île') mais surtout les airs entraînants, voire euphorisants, batis sur des textes bien lêchés tels "Comme un manouche sans guitare", "J'aime plus Paris", "Jeune, je ne savais rien" et encore "J'suis pas d'ici". Ca ne m'étonne pas que ça marche plutôt bien pour lui. +++


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  • Ressenti personnel : le troisième album de Camille est un excellent cru comme chacun des deux premiers. A chaque fois, elle sait nous présenter une galette à l'atmosphère unique. "Music hole" est, contrairement aux autres, anglophone, officiellement pour les sonorités de l'anglais mais sûrement aussi pour se faire connaitre plus largement. Les choeurs, eux, sont en français pour la touche frenchy. La forme prime clairement de plus en plus sur le fonds. Les textes sont des prétextes pour sonner même s'ils sont astucieux. les jolies mélodies sont moins importantes que les sons et les rythmes. Quasiment pas d'instruments de musique, mais des bruitages vocaux et corporels comme pour ses concerts. A la première écoute, j'ai eu la sensation d'écouter une de ses prestations scéniques. Entre soul, hip-hop, gospel et chanson, c'est à la fois énergique et envoûtant à l'image des deux perles de l'album à mon sens que sont "Money note" et "Home is where it hurts". Camille, étiquetée bêtement "bobo" ou "Björk à la française", est loin de faire l'unanimité. C'est du caviar pour mes oreilles. ++++


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  • Le troisième opus de Cali est dans les bacs depuis février. Je le trouve différent des deux premiers qui, dans mon esprit, se complétaient en se ressemblant assez. Beaux, ils étaient bourrés de chansons à la fois tristes et entraînantes. D'emblée, "L'espoir" m'emballe moins. La raison principale est que je le trouve musicalement plus pauvre. Rien à redire sur les arrangements très méridionaux et plein de vigueur, mais les mélodies sont un peu moins jolies. Il y a bien quelques chansons que j'aime particulièrement ("Comme j'étais en vie", "Je suis laid" et "Amoureuse") mais j'écoute moins cet album en boucle. Autre caractéristique : Ecrit pendant les présidentielles 2007, il est plutôt engagé (c.f l'étonnante et fougueuse "Résistance") et, notamment pour cela, il sera parfait pour la scène. Mercredi soir au Zénith, je sais déjà que je ne bouderai pas mon plaisir. ++


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  • Il y a quelques mois, j'étais allé voir un concert au Bataclan de la tournée de Thomas Fersen dédiée entièrement à la reprise des ses principaux titres au yukulélé. Et bien voilà, entre temps, il a décidé d'enregistrer une version studio de ses chansons et ce "best of de poche" très particulier est en vente à mon plus grand bonheur. Je l'écoute énormément. Ses jolies chansons, pour la plupart entraînantes, conviennent parfaitement à cet instrument que je trouve léger et joyeux. Elles ne perdent en rien leur charme originel. Je n'écoute pas certains titres en boucle, c'est tout le disque que j'écoute en boucle. C'est ce qu'on appelle une critique dithyrambique ! Ecoutez la version en concert et au yukulélé de sa belle chanson "Pégase". ++++

     


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  • Le troisième album de ce chanteur assez inclassable qu'est Vincent Baguian est sorti il y a peu de temps. Il contient une belle brochette de chansons délicieusement barrées. Dans "Ce soir c'est moi qui fait la fille", il explore son côté féminin ; dans "Je gagne ma vie avec les morts", il est croque-mort ; dans "On t'aime Vincent Baguian", il vend des millions d'albums et il le vaut bien ; Dans "Je ne t'aime pas", il y développe une histoire d'amour non consensuelle ; sur une autre encore, il égrenne son numéro de téléphone. Il est de notoriété publique maintenant qu'on peut lui laisser un message et que souvent il rappelle. C'est ce qu'il a fait pour moi en tout cas. Sympa de l'avoir au bout du fil ! Son album est frais et bourré d'humour. Que des chansons à l'écriture simple, imagée et directe et quelques jeux de mots réussis, notamment sur l'entraînante et originale chanson "L'escargot". Et puis, il y a de vraies mélodies plutôt assez légères et très agréables (dont une de Calogero). Une belle chanson qui semble importante pour Vincent, détone par sa gravité au milieu de l'album "Je suis une tombe". Il y parle de ses origines arméniennes. Ecoutez-le, au moins par curiosité. +++    


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