• 'Les liaisons dangereuses' de Stephen Frears avec Michelle Pfeiffer est l'un de mes films préférés. 'Chéri', adaptation d'un autre roman français (Colette) du même réalisateur et avec la même actrice, était donc un choix naturel. Le film raconte la relation privilégiée qu'une belle et mûre courtisane du début du 20e siècle français, entretient avec le jeune Chéri, fils d'une amie, elle-même retraitée de la profession. Quand au bout de quelques années, il doit penser à son avenir, ils s'aperçoivent qu'ils tiennent l'un à l'autre plus qu'ils ne pensaient. L'histoire n'a absolument rien de haletant et est même plutôt plate. L'originalité et l'intérêt du film repose sur le portrait qui est fait de la société assez particulière des vieilles courtisanes de la Belle Epoque. Et le plaisir tient au raffinement des décors et costumes. C'est un très très beau film, esthétiquement parlant. Quant à Michelle Pfeiffer, elle est splendide de beauté et de talent. La présence de Kathy Bates ajoute du piquant. +++


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  • Axelle Red est l'artiste dont j'ai le plus suivi la carrière. J'ai écouté et réécouté ses disques, accro à sa "French soul". Cette année, elle a réalisé un virage artistique dans sa carrière en sortant un double album en anglais. Il n'est sorti qu'en Belgique et aux Pays-Bas pour l'instant, sa maison de disque en France ne voulant pas prendre le risque d'une distribution hexagonale car son dernier album n'a pas été un raz de marée commercial en France. Elle se fait donc plaisir en chantant dans la langue de ses idoles de la soul américaine. Forcément pour moi Axelle Red en anglais, ce n'est plus pareil. Sans même parler d'écouter en détail les paroles, je suis naturellement touché par la musique dans ma langue maternelle. Et là, peu de français, à part (ouf !) deux chansons auxquelles j'adhère carrément. Ce qui est rassurant est que les fans de la soul d'Axelle s'y retrouvent tout de même car l'album n'est que ça : de la vraie, de la pure, sans le côté pop et variété de ses albums français. Plus alternatif donc : pas de violon, ni de cuivre, mais beaucoup de guitare et aussi de la basse et de la batterie. Une ambiance au tempo plutôt calme. Un très bon niveau musical. Les belges ne s'y trompent pas. Le disque se vend bien là-bas, spécialement en Flandres. J'accroche particulièrement aux titres 'Livin' in a suitcase' (à l'intro très 'A tâtons' ;-)), 'Mum tell your son', 'Song called Chip' (voir vidéo), 'Points of view', la reprise de Bob Dylan 'Gotta serve somebody' et l'excellent titre en français 'Présidente'. Présents également sur l'album une reprise de John Martyn et un duo écrit et interprété avec Tom Barman, un compatriote. Ce double album de la miss Red est disponible en France en import. +++

     


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  • Cali dans une petite salle en concert acoustique était un petit évènement pour moi, surtout après sa dernière tournée rock qui m'avait moins plu que les précédentes. Dès le début, nous n'avons pas été dans les conditions optimales pour apprécier le concert. Arrivés dans les derniers, nous avons cru bon de nous placer au fond de la salle pour nous adosser au mur car La Maroquinerie ne comporte aucune place assise. A partir de là, j'ai eu l'impression d'être en dehors de la bulle du concert, séparé de celui-ci par des spectateurs de grande taille.
    J'ai pourtant aimé la plus grande partie du set avec des versions effectivement acoustiques au piano et cuivres (trombone et trompette) : 'Menteur', 'Comme j'étais en vie', 'Les beaux jours approchent'... Mais aux deux tiers du concert, il y a eu un changement d'ambiance radical, effets de lumière à l'appui, avec "Qui se soucie de moi" version ... techno. J'ai pris l'expérience comme une sorte de parodie et j'ai franchement aimé car c'était plutôt bien fait. Mais, à priori, c'était sérieux car une demi-douzaine de chansons ont suivi sur un mode dance qui les ont dénaturées. J'ai surtout en mémoire 'Elle m'a dit', l'ultra-tube de Cali, et 'Dolorosa' que j'adore particulièrement d'habitude. Seule 'C'est quand le bonheur' a vu grâce à mes yeux dans une version intéressante.
    Heureusement, il a terminé plutôt classiquement avec notamment une reprise de Léo Ferré qui m'a touché, interprétée avec Christian Olivier, le leader des Têtes Raides. Si nous avions été mieux installés, j'aurais probablement beaucoup plus apprécié ce concert globalement calme ; le public était plus discret qu'à l'accoutumée. Première partie très sympa avec Daguerre. ++


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  • La venue de mes amis d'Angers a été l'occasion d'une ballade culturelle dans les rues de Paris qui s'est faite, une fois n'est pas coutûme en ce début d'année, sous un temps superbe. J'avais organisé un parcours au sein des 1er, 2e, 9e et 10e arrondissements pour découvrir 14 des 17 passages ou galeries couverts parisiens qui subsistent (dans l'ordre : Vérot-Dodat, Vivienne, Colbert, Choiseul, des Princes, des Panoramas, Jouffroy, Verdeau, Brady, du Prado, du Ponceau, du Caire, du Grand Cerf et du Bourg-l'Abbé). Invention en grande partie parisienne, ils ont régné dans la capitale pendant une soixantaine d'années entre la fin du 18e siècle et le milieu du siècle suivant. Purs produits de la spéculation privée et commerciale, leur apparition a joué sur le goût de la flânerie de la bourgeoisie capitaliste émergente en lui offrant magasins, restaurants, spectacles, salles de jeux, de lecture ... Les rues parisiennes de l'époque ne comportaient alors ni pavés, ni égoûts. Quel plaisir, à l'époque, de se retrouver entre soi à l'abri d'une verrière et d'un dallage, loin de la poussière des fiacres et de la boue en temps de pluie. Ces passages furent donc très populaires jusqu'aux environs des années 1850 lorsque les grands travaux haussanniens bouleversèrent l'urbanisme et popularisèrent les grands boulevards disposant enfin de trottoirs. Beaucoup de passages, démodés, ont disparu à cette époque sacrifiés par le percement de grandes artères. Qu'ils aient été restaurés à l'identique ou qu'ils aient évolué avec les époques, ils présentent aujourd'hui un intérêt patrionial manifeste. Un passage couvert est une petite voie de statut privé à usage piétonniers qui relie deux artères. D'une grande diversité par la forme, ils peuvent prendre l'aspect d'une cour ouverte, d'une succession de porches ou d'une ruelle sinueuse. Leur caractéristique la plus évidente est la présence d'une toiture vitrée participant pleinement à leur conception globale. A titre personnel, j'ai une préférence pour les passages Jouffroy pour le bon équilibre de ses boutiques, le passage Brady en très mauvais état mais regroupant de nombreuses magasins et restaurants indiens, et enfin le passage du Grand Cerf, riche et élégante sans être snob et tape à l'oeil. Sa haute verrière est lumineuse (voir photo).


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  • Le groupe Holden, composé par le couple à la ville d'Armelle et Mocke, est une belle découverte faite en 2006 à l'occasion de leur album 'Chevrotine'. Je suis allé les voir à la Maroquinerie, petite salle que je découvrais pour l'occasion. La première partie fut agréablement assurée par un autre couple, ou ce qui semblait l'être, le groupe Arlt. Puis est arrivé Holden que je voyais physiquement pour la première fois. De but en blanc, Ils nous présentent des nouvelles chansons de leur tout nouvel album 'Fantomatisme' sorti dans les bac depuis. Première impression mitigée car ces chansons semblaient ne pas arriver à la cheville des perles de 'Chevrotine'. Enfin, l'une après l'autre, elles sont arrivées : 'Madrid', 'Ce que je suis' (voir clip ci-après), 'Sur le pavé' et surtout 'Charlie, Rosie et moi' qui m'a fait très plaisir. Les versions live sont plus brutes et moins impeccables que les versions studio mais la pop lumineuse et vaporeuse d'Holden est toujours un petit bonheur qui ne se refuse pas. Du coup, je me suis aussi laissé gagné par le charme de leur nouvelles chansons ('Mia', 'Dans la glace'). Quelques chansons plus tard, dont une en espagnol ('La carta'), le concert était terminé. Il me reste le souvenir d'un concert agréable mené par une chanteuse sympathique. ++

     


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