• Je connaissais très peu Tryo. J'étais pourtant charmé par le rythmé et mélodique 'Toi et moi' beaucoup entendu à la radio. On m'a gentillement offert leur dernier album 'Ce que l'on sème' contenant justement ce titre. Cela m'a permis de découvrir Tryo alors même que je ne l'aurais probablement jamais acheté, déjà parce qu'on ne peut pas tout acheter et aussi parce que le reggae n'est pas ma tasse de thé. Mais le reggae de Tryo avec des paroles en français, intelligentes et pleines de sens, c'est pas mal du tout. Fidèle à leur réputation, il ont fait un album ancré à gauche et beaucoup en faveur de l'écologie. L'ensemble est léger et entrainant. Beaucoup de titres ont une pointe d'exotisme grâce à de subtils arrangements : indiens pour Mrs Roy , brésiliens sur 'Quand les hommes s'ennuient' et d'autres encore. J'ai un faible pour 'El dulce de leche', sur le thème du déracinement à la mélodie parfaite et aux paroles touchantes.  +++ 

     


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  • Après 'L'équipier' et 'Je vais bien, ne t'en fais pas' que j'avais adorés, je ne pouvais pas rater le dernier long métrage de Philippe Lioret, un film cette fois-ci très engagé qui donne la vedette à un jeune immigré irakien de 17 ans cherchant à rejoindre l'Angleterre. Au début pour impressionner sa femme qu'il veut reconquérir, Un maître nageur de la piscine de Calais l'aide, notamment en lui apprenant le crawl pour traverser la Manche à la nage, tout en essayant de le raisonner. Le réalisateur prend clairement position contre la loi française qui interdit aux simples citoyens d'aider un clandestin. Les policiers sont aux aguets profitant même de la délation edifiante et effrayante d'un voisin. Encore une fois, le réalisateur réussit son coup avec une galerie de personnages graves et plein de justesse dans un film intense. Vincent Lindon est fantastique d'émotion rentrée en homme malheureux qui s'attache au gamin plein d'espoir. ++++


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  • "Agnès Soral aimerait bien vous y voir" à sa place sur la scène du Petit Gymnase sur les Grands Boulevards. Elle peut nous le dire car pas grand monde pourrait le faire aussi bien qu'elle, son one woman show. Ce fut notre sortie de tous les quatre samedi soir. Soirée réussie car elle nous a bluffé aussi bien de ses talents d'humoriste tenant seule la scène avec un décor quasi-inexistant, que ceux d'actrice qui sont époustouflants. L'imitation d'une vieille bourgeoise fut le summum à mes yeux. Trop drôle et tellement bien fait ! J'ai trouvé qu'il n'y avait eu aucune faute de jeu du début à la fin malgré un très long texte joué avec un débit très rapide. Elle se lâche, est souvent crue, parfois à la limite du mauvais goût (c.f son exercice de fessiers en nuisette) mais le public adore. Son personnage est elle-même n'arrivant pas à trouver l'homme de sa vie. Elle passe d'un petit ami à un autre au rythme d'un tous les 21 mois. Elle a eu le milliardaire, le chômeur, le veuf, le divorcé père de famille et d'autres ... jusqu'au suivant qu'elle cherche dans la salle. Attention réglement de compte hommes-femmes dans la bonne humeur.  +++


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  • Le 15 mars dernier, je me suis encanaillé en accompagnant une amie au concert de The Prodigy à Paris, le premier depuis 11 ans m'a-t-elle dit. C'était un évènement à ne pas rater pour elle. Et moi, je me demandais un peu ce que je faisais là, à part bien-sûr lui tenir compagnie et tenter de découvrir un style de musique que je n'écoute pas le moins du monde. The Prodigy est un groupe de musique électronique qui allie une base techno avec l'énergie sauvage du punk et du rock. C'est très surprenant au début. Après une très longue (près de deux heures) première partie squattée par des DJ, la salle s'est littéralement soulevée à l'arrivée du groupe vedette. Une vague d'énergie s'est emparée de la salle pour ne l'a quitter qu'à la fin du concert. Le plaisir des fans faisait plaisir à voir. Pour ma part, la surprise décontenancée passée, je me suis concentré sur le beat pour finir par l'apprécier et me laisser emporter par l'ambiance. Je suis tout de même resté imperméable aux mélodies d'un répertoire complètement inconnu. Le concert fut finalement court (1h20) et j'ai été presque déçu quand les lumières se sont rallumées d'un coup, il est vrai plus pour les fans que pour moi. ++


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  • Ce concert fut un régal pour mes oreilles. Je n'ai rien à redire. Musicalement, c'était excellent. Plutôt rock de l'aveu même de Boogaerts. Des versions de 'Ondulé', 'Le ciment' et bien d'autres très réussies. La mise en scène toute simple en apparence était très recherchée. La scène de l'Alhambra était vide de tout objet gênant pour laisser place à une batterie, et donc un batteur, sur un socle à roulettes. Celle-ci et le pied de micro sans fil étaient balladés d'un côté à l'autre au fur et à mesure du set du concert, par le chanteur et les autres musiciens (basse et clavier), eux-mêmes en baskets sur roulettes. Chaque chanson voyait tous les protagonistes (avec leur pantalon d'une couleur différente) plutôt immobiles à un endroit savamment recherché de la scène. Une sorte de cliché polaroïd à chaque chanson. Une belle trouvaille qui donne vraiment de l'effet aux chansons faussement simples de Mathieu Boogaerts. Cette mise en scène enlevée était réhaussée par l'humour naturel et (faussement?) improvisé du petit bonhomme ('Appelez les pompiers'). Parfois, il fut aussi seul pour des morceaux plus acoustiques pour des moments privilégiés ('Vegas', 'Dommage', 'Siliguri'). J'ai adoré la version qu'il a fait de 'Dom' dont j'ai découvert les paroles, et aussi 'L'espace'... Il y a eu une fin en beauté avec la participation d'une chorale d'adolescentes de Sannois qui avait aussi assuré la première partie sans prétention, à l'image du roi de la soirée. ++++


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