• Hubert Bonisseur de la Bath est de retour pour ce deuxième volet au cinéma, trois ans après 'OSS 117 : Le Caire, nid d'espion'. Jean Dujardin y joue toujours aussi bien la ressemblance avec Sean Connery, alias James Bond, tout en le caricaturant un maximum. En cette année 1967, au service de sa très chère France, il débarque au Brésil à la recherche d'un ancien nazi. Il est aidé en cela par le Mossad et surtout une belle agent secret israélienne. La parodie est en marche. Ce film est meilleur que le premier. Il est plus drôle, tout d'abord, le scénario accentuant notamment encore plus les préjugés racistes et misogynes du héros, tout en le rendant sympathique. De nombreuses scènes sont hilarantes, comme celle quand il tente de rôtir un crocodile qu'il a tué après avoir reproché à sa partenaire de ne pas vouloir cuisiner. Il est plus épique aussi, plus de moyens ayant été visiblement mis dans les décors "naturels" et dans les cascades. Jean Dujardin est magistral. Il y a quelque chose de Jean-Paul Belmondo en lui.+++


    votre commentaire
  • Saule est un petit chanteur belge que je connais pour avoir acheté son premier album il y a quelques années. Mais petit est une façon de parler car c'est en fait un grand gaillard qui, à l'occasion de la sortie de son second album 'Western', fait une tournée. Il a donc posé ses valises quelques soirs aux Trois Baudets, salle récemment réouverte qui faisait les beaux jours de la chanson française dans les années soixante. Après une première partie assurée par Suarez, un jeune compatriote attachant, Saule et les Pleureurs (ses musiciens) sont arrivés pour nous faire un spectacle bien sympathique. La scène est minuscule surtout avec 6 musiciens, un nombre assez impressionnant d'instruments de musique et le chanteur. Il se mélangaient un peu les pinceaux entre chaque chanson. Dominique A, venu faire un duo, a eu du mal à entrer et sortir de scène :-) Je connais peu (voire souvent pas) le répertoire de Saule, donc c'est difficile d'apprécier un concert à sa juste valeur mais j'ai passé un très bon moment car il passe très aisément d'un univers à l'autre entre chaque chanson à l'autre avec toujours un trait d'humour. Une joyeuse bande ! ++


    votre commentaire
  • Voilà un film au nom badin et avec une actrice habituée de comédies légères. Rien de transcendant donc au premier abord, avant de se rendre compte que le film est de Jonathan Demme ('Le silence des agneaux') et qu'Anne Hathaway a été nominée aux Oscars pour ce rôle de Kym, jeune femme paumée qui sort d'une cure de désintox pour assister au mariage de sa soeur Rachel. Un film dramatique et fort dont je suis sorti très ému. Le début du film m'a surpris par sa forme. Une caméra mobile et tourmentée suit l'héroïne qui ne l'est pas moins. Je me suis cru dans un film européen indépendant qui aurait gagné une palme d'or. J'ai été vite happé par la chronique de cette famille pleine d'amour les uns pour les autres mais qui vit avec la plaie d'un gros drame familial. Kym ne peut s'empêcher d'exposer son mal de vivre et de saboter la bonne humeur apparente. On suit leurs querelles et réconciliations sur fonds de préparatifs de mariage. J'ai adoré l'atmosphère multi-culturelle du mariage et les longues scènes touchantes ou drôles qui jalonnent ce film intense. Tous les acteurs sont impeccables. Pour les fans du genre, je vous le recommande. ++++


    votre commentaire
  • Le phénomène 'High school musical', porté par trois films sortis en salle, touche un large public parmi les enfants et les adolescents. Une troupe de patineurs sur glace sillonne donc le monde pour tenter de les ravir. J'ai vu ce show avec ma nièce, samedi dernier au Zénith de Paris. Le spectacle était annoncé à 14h et a commencé à l'heure pile : chose étonnante pour moi mais probablement habituelle dans les spectacles pour enfants. Il y a eu deux parties, chacune racontant en 3/4 heure l'un des deux premiers volets déjà cultes au cinéma. Bien-sûr, j'y suis allé pour ma nièce, mais j'ai regardé le show sans déplaisir, occultant volontairement le côté cucul la praloche. Les patineurs sont de très bon niveau, il me semble. Il y a quelques belles cascades et les chorégraphies sont très dynamiques. Et ça chante en playback du début à la fin, bien entendu. C'est bien fichu. Les amours et aventures de Troy, Gabriella et leurs amis de lycée se terminent évidemment au mieux dans un bouquet de feux d'artifice. Seule ombre au tableau : les marchands du temple avaient envahi le Zénith. C'est extrêmement difficile pour les parents de résister aux sollicitations de produits dérivés, gadgets et autre pop-corn pour leur chère tête blonde. C'est dommage mais normal pour une création plus commerciale qu'artistique. +++


    votre commentaire
  • J'ai été surpris, et plutôt agréablement, par le premier concert de Julien Doré dans cette salle mythique parisienne. Je ne m'attendais à rien en particulier mais, plus ou moins inconsciemment, quand même à revoir un peu du gagnant de la Nouvelle Star, arrangeur tordu et déluré de vieux tubes passés. Je me suis rendu compte qu'il est clair et net qu'il veut s'en démarquer. Il fait passer le message au public en commençant trois chansons connues pour les délaisser quelques secondes plus tard. A l'image d'un 'Moi Lolita' façon rock'n roll, devenue simple prélude à une autre chanson. Il est maintenant devenu le chanteur charismatique de 'Julien Doré and the Bash', un groupe qui envoie du lourd. Sa présence scénique est toujours là, incontestable, mais il reste globalement plutôt sobre quand il chante. C'est surtout sa façon de communiquer avec son public entre les titres qui reste exhubérante. Un moment drôle fut celui quand une jeune fille, qu'il a choisie dans le public pour l'accompagner sur une chanson, le désarçonne presque en lui déboutonnant sa chemise.
    Il n'a qu'un seul album à son actif mais arrive à faire l'impasse sur certaines chansons de celui-ci (dont le regretté 'Soirées parisiennes') pour faire un tas de reprises pop-rock en anglais totalement en dehors de mes références musicales, mais qui m'ont beaucoup plu (Je me souviens de l'entraînante 'Play my country'). Il chante heureusement les excellents 'Les limites', 'First lady' et 'J'aime pas' et arrive même à faire des versions plus rock et plus emballantes des chansons comme 'Les bords de mer' ou 'Figures imposées'. Il finit le concert avec, entre autres, deux titres avec la jeune Mélanie Pain (sa première partie) dont leur tout nouveau duo très réussi 'Helsinki' (à écouter sur le myspace de Mélanie). Après une toute dernière chanson au bord de la scène et sans micro, le concert se termine. Il a tout de même duré deux heures. +++


    votre commentaire